Montpezat

Maire : Jean-Michel Andriuzzi 2020 – 2026

Géographie

Les communes de Combas, Saint-Mamert-du-Gard, Parignargues, Saint-Côme-et-Maruéjols et Souvignargues sont limitrophes de la commune de Montpezat.

Montpezat est l’une des 79 communes membres du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Sud du Gard et fait également partie des 51 communes du PETR Vidourle-Camargue

Histoire


Villa Alsatis en 994, Castrum Montispesati en 1156 et Montpesat en 1435. La bulle d’Adrien IV du 10 décembre 1156 recense déjà le château de Montpezat parmi les possessions de l’évêque de Nîmes.

Au xiie siècle, le village fut une place forte occupant une position stratégique sur les premiers contreforts des Cévennes. Son allure guerrière marque fortement le paysage.

Montpezat, comme beaucoup de communes de cette région eut son lot de malheurs. Durant les guerres de religion, vers 1570, les protestants des environs, attaqués par le maréchal de Damville, se réfugièrent dans l’enceinte du château, mais un assaut final eut lieu et tous les hommes y furent massacrés.

En 1851 la densité de population de Montpezat dépasse les 100 habitants/km2. Au XVIIe siècle les Hautes Cévennes sont plus peuplées que les plaines des Basses Cévennes, peut-être grâce à la présence du châtaignier dans les hauteurs où il se plaît mieux. Dans les plaines plus basses, c’est le développement du mûrier dès le début du XVIIIe siècle qui a accompagné la croissance démographique commencée au XVIIe siècle.


Patrimoine

Notre village

Église Saint Sébastien dont le clocher est surmonté d’une flèche en pierre de style gothique. L’église romane d’après “La Paroisse de Saint Sébastien”
Raoul Jourdan

L’église du XIIe siècle fut détruite par les Huguenots de Montpezat dont le châtelain était Jean Tremolet, acquis à leur cause. La prise de la place forte en 1573 signifia le re-tour au catholicisme qui fut dès lors pratiqué par tous les seigneurs du lieu. A cette époque cependant, sur 80 à 100 maisons du village, il semblerait que la majorité soit restée huguenote. Faute d’église, le service religieux se faisait dans un coin de l’ancien chœur, exposé au vent et à la pluie.
En 1663 les châtelains édifièrent une chapelle dans le château et le culte s’y pratiqua jusqu’à la reconstruction de l’église en 1686 dont le clocher fut remonté en 1695. Un nouveau presbytère fut bâti sur les ruines de l’ancien en 1695.
Après la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685, le chapelain du château reçut les abjurations des habitants huguenots, qui furent, semble-t-il, plus sincères dans leur retour au catholicisme que d’autres des pays environnants. Leur attachement à leurs seigneurs en est probablement la raison. L’on a en effet constaté que c’est le cas de la majorité des villages à château. Là où il n’y en a pas, le nombre de protestants est plus élevé.
En 1771, les châtelains firent construire une petite chapelle adossée à l’église, qui abrita le caveau de famille.
A la Révolution en 1790, malgré la résistance de la population aux persécutions révolutionnaires, l’église devint le Temple de la Raison et le presbytère, maison commune. Une grande partie des habitants restés fidèles à la religion pratiquait le culte au mas de Giraud.
A l’intérieur : Elle abrite depuis 1849 les reliques de Saint-Sébastien, reçues de Rome par l’entremise du curé de Quissac. Le tableau du Saint, don du baron de Vignet, est l’oeuvre du peintre Melchior Doze . Les changements profonds apportés au rituel sous le pape Jean XXIII en 1962 ont entraîné une mise en place adaptée : suppression des bancs de communion, déplacement de la chaire, statues, lustres et candélabres. Par contre, le banc du marquis, la Piéta aux morts de la Guerre 14-18, le confessionnal, la chapelle et l’autel de la Vierge demeurèrent. Dans la foulée, on restaura les peintures “à l’ancienne”, avec motifs de fleurs de lys !

Le Lavoir

La porte Sud
La porte Sud est la seule à être conservée. Elle s’ouvre près du sommet de la rue Porte des Remparts. La côte étant particulièrement abrupte en cet endroit, on imagine que les charrettes ne devaient circuler qu’à vide. L’actuel escalier a été exécuté en 1996. La porte était protégée à droite par une petite tour. Elle a probablement été reconstruire en partie sur la base ancienne et fait corps avec une habitation. Cette entrée est couverte par un arc en pierre sur lequel sont conservées deux pierres inscrites, devenues illisibles.


Monuments historiques : Le Château
Epoque de construction 14e siècle ; 16e siècle

Il en est fait mention en 994 et 1119. Le château fut cédé à Saint-Louis en 1269 par l’évêque de Nîmes. Selon la tradition, le roi y résida. En 1521, il est vendu à Pierre Trémolet, médecin de François Ier. En 1569, les Protestants s’en emparent. En 1789, il est incendié mais le feu est éteint par les habitants du village. Les escaliers furent brisés et les appartements pillés. Avant 1789, l’édifice formait un quadrilatère fermé au sud par une galerie ou un mur formant terrasse. La chapelle était sur la terrasse, accolée à la tour. Le château a conservé trois corps de bâtiment entourant une cour sur trois côtés. L’aile nord est percée, sur la cour, de deux larges arcades plein cintre et d’une petite porte du 15e siècle pour le rez-de-chaussée ; à l’étage, elle est percée de deux larges baies à croisées et meneaux. L’aile Est se termine par une large tour carrée en partie ruinée mais dont les baies à croisées et meneaux existent toujours. Elle possède, au niveau de l’étage, une galerie en encorbellement. L’aile ouest se termine au sud par une importante tour ronde, flanquée d’une tourelle d’escalier polygonale, portée par une trompe.

Propriété d’une personne privée
protection MH 1949/12/06
Visite : fermé au public
Documentation MAP documentation Médiathèque de l’architecture et du patrimoine référence PA00103086 © Monuments historiques, 1992

Découverte d'un puits Place des Platanes

Le 26 février 2024, au milieu de la place des Platanes, la pelle mécanique travaillant à la rénovation de notre réseau d’eau potable a accroché une voûte couvrant l’orifice d’un puits de forme ovale de 164 cm de grand axe. Il n’avait jamais été vu, même des anciens. Au moment de sa découverte, il était quasiment plein d’eau et une sonde métallique indiquait 5 m de profondeur y compris environ 1,50 m de vase accumulée au fond. Quatre jours après sa découverte, il a été décidé de le vider de son eau pour photographier l’intérieur et observer l’état de sa bâtisse. Après le pompage de 20 000 l d’eau, le sommet de la couche de vase est apparu et le bon état des parois du puits a été constaté. Après la pluie de la fin de la même semaine, le niveau d’eau initial s’était déjà rétabli.
Par rapport à l’avancement des travaux en cours sur le réseau d’eau, il fallait prendre des mesures conservatoires très rapides mais provisoires pour préserver ce puits tout en garantissant la sécurité de la circulation ainsi que les possibilités de son nettoyage et de son étude. Il a donc été décidé de consolider et de couvrir son orifice avec un solide dispositif en béton et fonte analogue à celui des bouches d’égout. La pire des solutions aurait été de le combler comme cela a été trop souvent le cas pour les anciens puits du village. Il faut rappeler que le promontoire sur lequel est établi Montpezat est composé d’une couche d’argile et de galets épaisse de 1 m environ, puis d’un conglomérat gréseux plus ou moins fin et poreux de 4 à 8 m d’épaisseur reposant sur de l’argile qui retient l’eau ainsi filtrée. Cette couche correspond d’habitude au niveau du fond des puits du village mais sur les bords du plateau, la roche poreuse est souvent fracturée et ne tient plus que grâce à l’argile sous-jacente. Lorsque que celle-ci se dessèche sous l’effet des sécheresses estivales de plus en plus fortes et longues, elle se fend et occasionne des fissures aux constructions. Il est donc vital de conserver dans notre sous-sol ces poches d’eau pour garder humide l’argile du terrain. Par ailleurs, le projet de plantations d’arbres pour rafraichir le village a besoin de ces réserves d’eau où les racines viendront s’alimenter comme le font déjà les platanes proches du puits nouvellement découvert. De nombreuses personnes se posent la question de l’ancienneté de ce puits mais dans l’attente d’une étude plus approfondie, on peut seulement proposer un abandon de son usage il y a approximativement deux siècles et un creusement probablement après le démantèlement des remparts en 1573.
J.C. BESSAC
Archéologue – Chercheur CNRS


Sites naturels

Garenne

Un vaste espace boisé couvre le flanc Est de la colline. Il est aménagé avec des sentiers, des escaliers, des bancs, une table d’orientation et les deux tennis municipaux. Une garenne est un lieu boisé où vivent les lapins à l’état sauvage et aussi un domaine de chasse réservé. La Garenne faisait partie du domaine seigneurial où l’on chassait notamment le lapin.